On entend souvent l’expression « gros muscles, petite cervelle ». Est-ce que cela se vérifie? L’activité physique a-t-elle un impact négatif sur nos capacités cérébrales? Les bienfaits du sport ont-ils des conséquences sur notre cerveau? Faut-il faire un choix entre le sport et l’apprentissage? Ou est-il possible de concilier les deux? C’est ce que nous allons voir dans cet article.

Muscles et cerveau : deux alliés historiques !

L’Homme est apparu sur Terre il y a environ 2.5 millions d’années. Au début de son évolution, l’Homme était nomade. Il pouvait se déplacer jusqu’à 20 km par jour. L’Homme se sédentarise il y a en environ 9 000 ans, mais il continue à marcher pour chasser. L’espèce humaine, bien que sédentarisée, continue à se développer sur toute la surface du globe. Elle chasse, travaille la terre, part en guerre… et cela dure… dure… jusqu’à la moitié du XXème siècle. Dès lors, son activité physique réduit drastiquement. Cela s’est accéléré depuis quelques dizaines d’années avec l’apparition de l’informatique, et le développement des écrans.
Autrement dit, l’Homme a passé 99.9% de son évolution à bouger. Ses capacités cérébrales se sont développées en même temps que ses capacités musculaires. Le développement de l’un ne peut donc se faire sans l’autre! Nous allons voir à quel point l’activité physique et l’activité cérébrale sont intimement liées.

Les bienfaits du sport biologiquement prouvés

Lorsque nous faisons un effort physique, notre cœur s’accélère, nos vaisseaux sanguins se dilatent afin de pouvoir alimenter en oxygène l’ensemble du corps. Le cerveau ne fait pas exception.
Cela permet aussi d’apporter tous les nutriments nécessaires aux muscles et au cerveau.

« Il [le cerveau] ne représente qu’environ 2% du poids corporel de la plupart des adultes, alors qu’il engloutit à lui seul environ 20% des ressources énergétiques totales de l’organisme. Lorsque le cerveau fonctionne à plein régime, il consomme plus d’énergie par unité de masse tissulaire qu’un quadriceps en plein effort. Le cerveau humain ne peut pas activer simultanément plus de 2% de ses neurones. S’il dépasse ce seuil, les réserves de glucose s’épuisent si rapidement que vous perdez connaissance »

Les 12 lois du cerveau – Jonh Medina

Le cerveau a donc besoin d’un apport énergétique considérable. L’activité physique n’apporte pas d’énergie mais elle lui permet de mieux circuler. Mais nous allons voir que l’activité physique a d’autres vertus.

L’activité physique : un rempart contre la maladie

L’activité physique à plusieurs vertus, notamment celui de prévenir des maladies. Elle nous permet, alliée à une bonne alimentation, de lutter contre les maladies cardio-vasculaires.
De plus, l’activité physique nous permet de réduire la dépression. C’est ce que nous indique un article du figaro. Selon une étude, 12% des dépressions pourrait être évité par une activité physique régulière.
De plus, selon Jonh Medina – biologiste, qui a fait beaucoup de recherches sur l’apprentissage. Mais aussi sur le fonctionnement du cerveau en fonction de l’environnement cet apprentissage – estime que pratiquer des exercices d’endurances deux fois par semaine réduiraient de 50% les démences séniles et 60% le risque d’être atteint par la maladie d’Alzheimer.
Des études prouvent que l’activité physique réduit les effets du vieillissement sur le corps. Cela fonctionne pareil avec le cerveau. L’activité physique permet de maintenir ses capacités cérébrales (apprentissage, mémorisation, réflexe…) avec l’âge.

Comment faire ?

Nous avons vu que les bienfaits du sport ont des effets sur notre cerveau. Mais quelle activité physique faire? A quelle fréquence?

Quels sports pratiquer?

On parle des bienfaits du sport, en réalité il faut parler des bienfaits d’une activité physique. Car l’important est de bouger. Comme nous l’avons vu plus haut, l’être humain est conçu pour marcher. La marche est un très bonne pour le corps et pour l’activité cérébrale.
Il n’y a pas d’activité physique meilleure que d’autre, après certaines sont quand même à éviter. Les sports où les chocs répétés à la tête ne sont pas forcément recommandés comme le rugby, football américain, boxe… car le risque de commotions cérébrales est important.
Trouver un sport que vous pouvez pratiquer régulièrement et qui vous fait plaisir. Lorsque l’on se force à faire une activité qui ne nous intéresse pas, c’est le meilleur moyen pour abandonner.
L’important est vraiment de bouger. Peut importe la manière. Ce qui compte c’est l’activité physique. Un second facteur important est la régularité.

A quelle fréquence ?

Question cruciale. Ce qui compte avant tout, c’est d’être régulier dans la pratique. Faire 2h30 de course à pied puis rester 3 semaines sans rien faire est inutile. Il vaut mieux faire des petites séances mais régulières.
L’important est surtout d’adapter vos activités physiques en fonction de vos capacités. Si vous n’avez aucune activité physique depuis 10 ans, commencez tranquillement. Des marches régulières de 20 minutes par exemple. Et augmentez progressivement la durée et l’intensité de votre effort. N’oubliez pas : une activité même minime vaut toujours mieux qu’aucune activité. (10 minutes de marche valent mieux qu’aucune!). N’ayez pas peur de commencer petit, ce qui compte c’est la progression.
On parle beaucoup des bienfaits du sport, mais ce qui est dangereux, peu importe ce que l’on fait, c’est l’excès. Oui, le sport peut être mauvais à la santé lorsque nous le pratiquons avec excès. C’est ce que démontre cet article de l’INSERM. Pour ma part, je considère qu’un sportif qui se fait opérer à 25 ans des ligaments, tendons… dû à son activité sportive, et qui a besoin de rééducation… n’est pas forcément un exemple à suivre.
Les muscles (comme le cerveau d’ailleurs), ont besoin de repos. Ne négligez jamais les temps de récupération entre chaque activité physique. C’est ce qui permet à votre corps de se régénérer, et évite les blessures.

Comment avoir une activité physique régulière ?

Il n’est pas évident d’intégrer une activité physique régulière dans son emploi du temps. Je vous conseille donc dans un premier temps de consacrer seulement 10 minutes par jour à du renforcement musculaire. Il existe plein de méthode (méthode Tabata par exemple) qui permet d’avoir des résultats efficaces. Par exemple, j’aime bien le renforcement musculaire. Etant un fervent partisan du principe de Pareto, cela me permet de faire une activité physique efficace qui ne demande pas beaucoup de temps. A cela, j’essaie de marcher dès que je peux.
Ah oui, pour la marche: dans la mesure du possible, remplacez la voiture (ou même certain transport en commun) par la marche. Cela augmente votre dépense physique. Vous pouvez même, pendant que vous marchez, écoutez un livre audio, un podcast, ou un cours en ligne… pour apprendre efficacement.

En résumé, l’activité physique et intellectuelle ne sont pas incompatibles, bien au contraire. Pour augmenter vos capacités intellectuelles, vous avez besoin d’activités physiques. Pas forcément longues et et intensives. L’important c’est que cette activité soit régulière et adaptée à vos capacités!

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