Edgar Dale : Le cône d’apprentissage

Edgar Dale : Le cône d’apprentissage

Retient-on mieux en fonction des supports que nous utilisons? Nous avons des éléments de réponse grâce à Edgar Dale, un américain, chercheur en éducation, qui a créé la théorie du cône d’apprentissage. Il nous explique que nous retenons plus ou moins bien les informations en fonction du support que nous utilisons. Mais alors, quel est le meilleur support pour apprendre?

Les travaux d’Edgar Dale

Comme je vous l’ai expliqué dans un article sur comment lire plus vite, la lecture rapide nous permet d’acquérir l’information bien plus rapidement. Mais qu’en est-il ensuite de la mémorisation? Edgar Dale, dans un ouvrage datant de 1946, a mis en place une théorie appelée le cône d’apprentissage. Elle explique que l’on retient mieux en fonction du support que l’on utilise.

Cône d’apprentissage d’Edgar Dale

Selon ce graphique, nous retenons 10% de ce que nous lisons, 20% de ce que nous entendons, 30% lorsque nous regardons une vidéo, 70% lorsque nous participons à une discussion et 90% de ce que nous expérimentons.
Dale, dans sa version initial, n’avait pas inclus les pourcentages. Ils ont été inclus par la suite. D’ailleurs ces pourcentages sont faux, ils n’ont jamais été prouvés scientifiquement. Mais la trame, elle, est juste.

Que nous apprend le cône d’Edgar Dale?

Lorsque l’on regarde le graphique, nous pouvons en tirer deux conclusions:

L’efficacité de l’apprentissage actif

Quel est le lien entre lire, entendre, regarder une vidéo (ou une représentation) ? Notre attitude! Lors de ces trois apprentissages nous sommes passifs.
Alors que lorsque nous participons à une discussion ou que nous expérimentons, notre attitude est active. Et l’on voit que cela a un effet bénéfique sur le cerveau. Nous retenons beaucoup mieux lorsque nous sommes actifs.

L’utilisation de nos sens et de l’émotion

Les éléments qui se trouvent en haut de ce cône font appel à seulement un seul sens (lire-entendre-voir). Alors que les trois derniers permettent de cumuler deux à trois sens à la fois.
De plus, les deux derniers (participer à une discussion, expérimenter) font appel aux émotions. En effet, elles nous font entrer en interaction avec les autres, structurer notre pensée pour donner une explication, se confronter aux savoirs et aux idées des autres (qui peut être plus ou moins important que le nôtre en fonction du sujet abordé), être prêt à répondre aux questions (avec le risque de ne pas savoir répondre). Lorsque nous expérimentons, nous mettons en place des essais, qui ne vont peut être pas marcher, il faudra donc recommencer… Il faudra donc se remettre en questions sur le processus que nous avons établi. Tout cela met en place un processus dans notre cerveau qui va nous obliger à approfondir le sujet beaucoup plus que si on se contentait simplement de le lire ou de l’entendre. Plus de sens, d’émotions, et de réflexions (partie active de l’apprentissage) entre en jeu.


Le fait de pouvoir allier plusieurs phénomènes à notre mémorisation s’appelle la synesthésie. Certain la développe naturellement. Par exemple, certains autistes développent ce phénomène, d’où leur très grande mémoire. Comme Kim Peek (son rôle est interprété par Dustin Hoffmann dans le célèbre film Rain Man). Je reviendrai dessus dans un article plus approfondie sur la synesthésie.

On s’aperçoit donc que la mémoire est beaucoup plus efficace lorsque nous la lions avec nos sens et nos émotions. Une bonne mémoire est une mémoire associative! C’est pour cela qu’apprendre un texte, une leçon, un cours… simplement en le lisant n’est pas forcément la méthode la plus efficace. Je vous donnerai dans un prochain article des astuces qui seront à combiner avec vos lectures pour mieux retenir.

Vous êtes libres de partager cet article s’il vous a plu 😉

Vous êtes libre de partager ;)

Laisser un commentaire